
Citation
[b]Ayrton Senna: un champion hors norme
Si la vocation de pilote automobile lui est venue dès la prime adolescence, Ayrton Senna da Silva - mort en course il y a dix ans au faîte de sa renommée - n'avait pas de prédispositions particulières pour devenir un dieu du volant.
Bambin, il avait de tels problèmes de coordination que ses parents - une famille très aisée de Sao Paulo - avaient consulté un spécialiste pour tenter d'y remédier. Passionné d'automobile, son père l'avait, dans l'espoir de soigner sa maladresse, installé au volant d'un kart dès l'âge de quatre ans. Sans succès. Sa mère raconte que, quand son petit "Beco" avait envie d'un cornet de glace, elle en achetait deux, sachant qu'il ferait invariablement tomber le premier.
L'anecdote faisait sourire une trentaine d'années plus tard celui qui avait acquis sur les circuits le surnom de "Magic" par la grâce de ses réflexes, la précision chirurgicale de ses trajectoires, son "coup de volant" sous la pluie, sa sensibilité mécanique et sa maîtrise cybernétique. A défaut d'être une thérapie efficace, le kart a néanmoins donné à Ayrton la vocation. "Je serai pilote de course automobile", écrivait-il dans une dissertation peu après son entrée au Collège Rio Branco à l'âge de douze ans.
Le succès cette année-là (1972) de son compatriote Emerson Fittipaldi, qui décrochait son premier titre de champion du monde de F1, y était sans doute aussi pour quelque chose. En 1973, "Beco" prenait le départ de sa première course de kart et, une semaine après ses débuts, enregistrait le 1er juillet sa première victoire. En progression constante, il allait frôler à plusieurs reprises, de 1977 à 1981, le titre de champion du monde.
En 1981, le temps était venu pour lui de tenter sa chance en monoplace. Il s'expatriait en Angleterre pour participer au championnat de Formule Ford et s'y illustrait sous les couleurs de l'écurie Van Diemin. Mais le jeune homme et son épouse Lilian n'étaient pas heureux dans la grisaille anglaise. Comme, en outre, la recherche d'un parraineur se révélait infructueuse, Ayrton décidait en octobre de rentrer au pays, résolu en apparence à tirer un trait sur sa carrière sportive pour suivre les traces de son père dans le monde des affaires.
Mais, dès la saison 1982, il était de retour en Angleterre, en Formule 2000 cette fois. Il s'appropriait les titres britannique et européen de la catégorie en remportant 22 courses sur 26.
La passion était plus forte que l'amour. Son mariage n'y résistait pas mais Senna suivait sa voie. En 1983, il décrochait le titre britannique de Formule 3 et, un an plus tard, il gravissait l'ultime échelon en s'installant pour la première fois en course dans le baquet d'une F1, une Toleman. Avec notamment une deuxième place à Monaco sous une pluie diluvienne, il terminait neuvième au classement du championnat du monde et, l'année suivante, passait chez Lotus. C'est en 1985 qu'il remportait au Portugal, à Estoril, son premier Grand Prix dans la catégorie reine.
Deux saisons plus tard, le patron de McLaren, Ron Dennis, l'embauchait pour faire la paire avec celui qui allait être son rival numéro un, le Français Alain prost. Senna coiffait en 1988 la première des trois couronnes mondiales (1988, 1990, 1991) qu'il allait conquérir. Passé chez Williams en 1994 avec 41 victoires en Grand Prix à son palmarès, "Magic" comptait bien reprendre le cours de ses succès.
Mais, le 1er mai 1994, sur le circuit d'Imola, l'histoire du petit "Beco" qui faisait tomber ses cornets de glace devenu le grand "Magic" Senna se terminait à 300 km/h dans un muret de béton...
Source: www.f1live.com
Si la vocation de pilote automobile lui est venue dès la prime adolescence, Ayrton Senna da Silva - mort en course il y a dix ans au faîte de sa renommée - n'avait pas de prédispositions particulières pour devenir un dieu du volant.
Bambin, il avait de tels problèmes de coordination que ses parents - une famille très aisée de Sao Paulo - avaient consulté un spécialiste pour tenter d'y remédier. Passionné d'automobile, son père l'avait, dans l'espoir de soigner sa maladresse, installé au volant d'un kart dès l'âge de quatre ans. Sans succès. Sa mère raconte que, quand son petit "Beco" avait envie d'un cornet de glace, elle en achetait deux, sachant qu'il ferait invariablement tomber le premier.
L'anecdote faisait sourire une trentaine d'années plus tard celui qui avait acquis sur les circuits le surnom de "Magic" par la grâce de ses réflexes, la précision chirurgicale de ses trajectoires, son "coup de volant" sous la pluie, sa sensibilité mécanique et sa maîtrise cybernétique. A défaut d'être une thérapie efficace, le kart a néanmoins donné à Ayrton la vocation. "Je serai pilote de course automobile", écrivait-il dans une dissertation peu après son entrée au Collège Rio Branco à l'âge de douze ans.
Le succès cette année-là (1972) de son compatriote Emerson Fittipaldi, qui décrochait son premier titre de champion du monde de F1, y était sans doute aussi pour quelque chose. En 1973, "Beco" prenait le départ de sa première course de kart et, une semaine après ses débuts, enregistrait le 1er juillet sa première victoire. En progression constante, il allait frôler à plusieurs reprises, de 1977 à 1981, le titre de champion du monde.
En 1981, le temps était venu pour lui de tenter sa chance en monoplace. Il s'expatriait en Angleterre pour participer au championnat de Formule Ford et s'y illustrait sous les couleurs de l'écurie Van Diemin. Mais le jeune homme et son épouse Lilian n'étaient pas heureux dans la grisaille anglaise. Comme, en outre, la recherche d'un parraineur se révélait infructueuse, Ayrton décidait en octobre de rentrer au pays, résolu en apparence à tirer un trait sur sa carrière sportive pour suivre les traces de son père dans le monde des affaires.
Mais, dès la saison 1982, il était de retour en Angleterre, en Formule 2000 cette fois. Il s'appropriait les titres britannique et européen de la catégorie en remportant 22 courses sur 26.
La passion était plus forte que l'amour. Son mariage n'y résistait pas mais Senna suivait sa voie. En 1983, il décrochait le titre britannique de Formule 3 et, un an plus tard, il gravissait l'ultime échelon en s'installant pour la première fois en course dans le baquet d'une F1, une Toleman. Avec notamment une deuxième place à Monaco sous une pluie diluvienne, il terminait neuvième au classement du championnat du monde et, l'année suivante, passait chez Lotus. C'est en 1985 qu'il remportait au Portugal, à Estoril, son premier Grand Prix dans la catégorie reine.
Deux saisons plus tard, le patron de McLaren, Ron Dennis, l'embauchait pour faire la paire avec celui qui allait être son rival numéro un, le Français Alain prost. Senna coiffait en 1988 la première des trois couronnes mondiales (1988, 1990, 1991) qu'il allait conquérir. Passé chez Williams en 1994 avec 41 victoires en Grand Prix à son palmarès, "Magic" comptait bien reprendre le cours de ses succès.
Mais, le 1er mai 1994, sur le circuit d'Imola, l'histoire du petit "Beco" qui faisait tomber ses cornets de glace devenu le grand "Magic" Senna se terminait à 300 km/h dans un muret de béton...
Source: www.f1live.com
